Que faire de la tradition ?
Que faire de la tradition ?
La notion de « tradition » évoque communément la transmission de doctrines ou encore de légendes, donc de contenus culturels, de génération en génération, et ce depuis un événement fondateur ou un passé lointain. Elle évoque également une habitude d'agir ou de penser variant selon un pays, une région ou encore une famille. Ici, nous considérons la tradition stricto sensu, et non pas une tradition, dont le sens peut être réduit à celui d'une pratique symbolique particulière.
Du latin « traditio », « tradere », de « trans » (à travers) et « dare » (donner), signifiant « faire passer à un autre, remettre » ; il s'agit dans son sens plus profond de transmettre une mémoire collective, un héritage intellectuel ou une pratique, mais qui n'est pas sans lien avec le temps et les différences culturelles qui accompagnent l'évolution des sociétés, puisqu'une tradition est « malléable », et évolue, s'enrichit avec le temps.
Par ailleurs, il nous est utile de la considérer au présent dans le cadre des sociétés actuelles, puisque qu'elle tend aujourd'hui à s'encrer dans un contexte polémique, notamment par rapport au monde Occidental, dans lequel elle semble régresser, face au culte nouveau de la modernité.
C'est alors dans cette optique que nous pourrons nous demander : la tradition à l'heure d'aujourd'hui : source d'obstacles ou de vérité ?
Question à la lueur de laquelle nous considérerons dans un premier temps les aspects polymorphes de la tradition ; puis ce qui nous permet de la remettre en cause ; et enfin ce qui légitimiste sa pérennité .
La tradition évoque diverses notions. D'abord, la notion de temps : nous avons vu que tradition se transmet, donc elle est encrée dans le temps et ses fondements se situent dans un passé lointain. Elle base sa valeur sur ses origines, et sa pratique constitue en cela un perpétuel mouvement de va-et-vient entre présent et passé, puisqu'il s'agit par exemple dans le domaine