Quatre dogmes à propos de marie
Au fil des siècles, l'approfondissement de la foi de l'Église a conduit à définir quatre vérités de foi concernant Marie. Toutes sont d'abord liées à son rapport au Christ
La maternité divine (431)
Le premier dogme énoncé à propos de Marie n’a pas d’abord la mère de Jésus pour objet. Au concile d’Éphèse (431), c’est d’abord du Christ qu’il est question. « Je ne saurais dire qu’un enfant de deux ou trois ans soit Dieu, ni me résoudre à adorer un enfant nourri de lait », affirmait alors Nestorius, évêque de Constantinople, conduisant le concile à proclamer l’indissolubilité des deux natures, humaine et divine, du Christ. Par conséquent, Marie se retrouve être tout autant mère de l’homme Jésus que «mère de Dieu» (theotokos).
La virginité perpétuelle (649)
L’Église a très tôt reconnu la virginité de Marie. Dès le début du IIe siècle, saint Ignace d’Antioche insiste sur la foi en Jésus «véritablement né d’une vierge», point sur lequel Hippolyte de Rome insiste à son tour dans sa Tradition apostolique (vers 215), un des plus anciens credos : « Crois-tu au Christ Jésus, le Fils de Dieu, qui est né par le Saint-Esprit de Marie, la Vierge ? » Il faudra attendre le concile de Latran (649) pour qu’il soit énoncé de façon dogmatique que « Jésus a été conçu de l’Esprit Saint sans semence ».
À la suite de la prophétie d’Isaïe (en sa version grecque : « Voici que la Vierge enfantera et concevra un fils »), il s’agissait pour les Pères de l’Église de souligner que la naissance de Jésus est un signe de Dieu. La virginité de Marie souligne l’initiative absolue de Dieu dans l’Incarnation : Jésus, Nouvel Adam et création nouvelle, n’a que Dieu pour Père.
L’approfondissement de la foi en la maternité virginale de Marie a conduit l’Église à professer sa virginité perpétuelle : la naissance de Jésus « n’a pas lésé sa virginité, mais l’a consacrée », affirme Vatican II. Marie est ainsi aeiparthenos, « toujours vierge ».
L’Immaculée