Quand l'école de Jules Ferry est elle morte? Fiche de lecture
Antoine PROST, « Quand l’école de Jules Ferry est-elle morte ? » in Education, société et politique, Edition du Seuil, 1997 (pages 63 à 83)
Antoine Prost est un historien français né en 1933. Il est spécialiste de l’éducation et a notamment collaboré à définir des politiques d’éducation. Il participe beaucoup aux débats médiatiques sur la question en s’exprimant à travers des tribunes dans les quotidiens nationaux. Il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet dont Education, société et politique, Edition du Seuil, 1997 dans lequel on peut lire plusieurs études sur l’histoire de l’éducation depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il s’agit ici de revenir plus particulièrement sur le rapport « Quand l’école de Jules Ferry est-elle morte ? ». Il conviendra pour cela de détailler le contenu de ce rapport pour ensuite l’analyser.
1. Synthèse
Il revient dans son chapitre 4 « Quand l’école de Jules Ferry est-elle morte ? » sur les apports de ce dernier, et notamment sur la rupture entre l’école d’avant la IIIème république et celle de l’ère Ferry. Cependant, il précise aussi les ruptures d’avec l’école des Républicains qui sont apparues au fil du temps et au gré des gouvernements, politiques et changements sociétaux successifs.
Pour cela, il s’attarde tout d’abord sur l’école que les Ferry et les républicains ont construit, notamment en instaurant les valeurs d’une école primaire « gratuite, obligatoire et laïque », une école du peuple. Il s’agissait ici de laïciser le personnel dans le but d’unifier la nation, par la loi organique du 30/10/1886. Cependant, il laisse les écoles privées exister mais ces dernières ne recevront plus aucune subvention de l’Etat, le but étant de les voir disparaître. Ce principe sera remis en question avec le gouvernement de Vichy qui subventionnera le privé.
Aussi, l’auteur évoque le clivage entre l’école primaire de Ferry qui cohabite avec l’enseignement secondaire privé.