L’Etat, en garantissant l’ordre social, marque le passage de l’état de nature, caractérisé par la guerre de tous contre tous, à l’état civil, dans lequel chacun est libre en obéissant à la loi de tous. L’Etat se caractérise alors par la superposition d’une entité politique souveraine avec un ensemble culturel unifié du point de vue linguistique ou religieux.
Pour Carré de Malberg, il n’est existant qu’au moment où sont réunis 3 éléments : un certain nombre d’hommes, un territoire et une puissance publique s’exerçant sur les précédents. L’Etat comporte alors trois composantes : le territoire, une étendue de terre occupée par un groupe humain ou qui dépend d’une autorité, délimitant les zones dans lesquels l’Etat peut exercer la loi, incluant l’existence de frontières et sur lequel on observe des flux économiques ; la nation, l’ensemble des hommes et populations concourant à former un Etat et étant la substance humaine de celui-ci, avec un sentiment d’appartenance qui se superpose ; ainsi que les institutions représentant la puissance publique étant la volonté directrice et dominatrice, le moyen que se donne l’Etat pour assurer la sécurité de son territoire, la sécurité des citoyens ainsi que l’application des lois et règlements. L’Etat concerne donc un cadre spatial au sein duquel coexistent gouvernants et gouvernés. Il est le lieu où s’exerce le droit. L’Etat regroupe différents phénomènes, historiques, juridiques et politiques qui tiennent à renvoyer à la fois d’une construction de l’esprit et d’une idéologie sociologique. Plusieurs penseurs ont définit l’Etat. On distingue deux grandes écoles de pensées : les naturalistes, et les constructivistes. Les premiers étant historiquement apparus avant. Pour les naturalistes, aussi appelés les « classiques », l’Etat est un phénomène naturel. Ils ne s’interrogent pas sur la question de son origine. Pour eux, elle est renvoyée à des mythes, à une histoire entre les hommes et les dieux. L’homme étant naturellement