publicité mensongère
C'est un communiqué de la CFTC en date du 17 décembre qui m'inspire ces idées vengeresses. Selon ce syndicat, dans la société Cofiroute - une société qui exploite des autoroutes dans le centre et l'ouest de la France -, un salarié sur neuf est sous contrat temporaire. Et sept anciens salariés ont cumulé, sur deux ou trois ans, entre "70 et 150 contrats (…) sans pouvoir obtenir un CDI à l'issue". L'affaire est donc en justice. On me répondra que c'est, hélas, pratique sinon courante, du moins fréquente et qu'il faut bien de la flexibilité face aux irrégularités de la fréquentation des autoroutes. Certes, mais puisque ces irrégularités sont parfaitement prévisibles, pourquoi ne pas recourir à des salariés non jetables pour y faire face?
Toutefois, ce qui m'a échauffé, c'est que, au même moment, le groupe Vinci, dont Cofiroute fait partie, lance une campagne publicitaire sur le thème "Les vraies réussites sont celles que l'on partage", qui comprend notamment un "manifeste" dans lequel on peut lire: "Nous croyons qu'une réussite économique durable est indissociable d'un projet humain ambitieux. Voilà pourquoi nous nous engageons." A quoi? Le premier engagement est de "créer des emplois durables". Cofiroute, manifestement, n'a pas lu le manifeste. A moins que, reconnaissant ses mauvaises pratiques, il ait décidé d'y renoncer. Si tel est le cas, je pardonne volontiers au patron de Cofiroute, en espérant que, battant sa coulpe, il embauche pour de vrai les salariés concernés en guise de pénitence. Mais, à vrai dire, je n'y crois pas trop, craignant que les engagements en