publicite mensongere
Dans une société où l’offre est toujours plus grande, et dans laquelle, chaque jour, de nouveaux produits nous sont présentés comme extraordinaires ou même indispensables, le consommateur est sans cesse amené à faire des choix. Il faut choisir entre la lessive A, B, ou encore entre le dentifrice Y ou Z. Et pour marquer les esprits et gagner nos faveurs, les annonceurs se livrent entre eux une concurrence des plus rudes. Ils n’hésitent plus à parier sur l’audace et la créativité pour se démarquer. Du même coup, ils font appel à notre subjectivité. Combien de fois nous est-il déjà arrivé de discuter avec notre famille ou avec nos amis de la dernière campagne lancée par telle ou telle marque. Les uns auront aimé, les autres auront détesté… Il y a bien là une question de perception ! Le problème, au-delà du simple mensonge, c’est quand les artifices publicitaires faussent la donne, de telle sorte que notre achat ne sera plus libre et éclairé. Aux vues de ces constatations, on peut deviner à quel point il a été délicat de dégager un cadre juridique précis dans un domaine où la créativité et l’exagération sont souvent mobilisées pour atteindre le public. C’est un pari que le législateur a tenu et a remporté.
Et finalement, c’est grâce à une interprétation assez large de ces textes par les juges, que la protection du consommateur va être assurée. Toute publicité doit être loyale, honnête et véridique car aucun message publicitaire ne doit être de nature à dégrader la confiance que le public doit porter envers la publicité.