Psychologue scolaire
En quoi le psychologue scolaire – par la rigueur du bilan qu’il mène – peut-il déjouer une demande hasardeuse (d’un parent, d’un enseignant…) ayant pour seule visée l’obtention d’un diagnostique de « surdon » chez un enfant ?
Afin de répondre à la question posée, il convient d’étudier le contexte de formulation d’une telle demande, pour expliquer pourquoi le psychologue scolaire peut en toute légitimité éclaircir les motivations de la requête et enfin détailler les moyens techniques qu’il va mettre en œuvre pour établir la mesure de l’adjectif « hasardeuse ».
Lorsque le comportement d’un enfant à l’école ne répond pas dans la « norme » attendue par son professeur, c’est-à-dire que ses résultats aux évaluations de sont pas à la hauteur du minimum exigible pour un niveau ou bien que son attitude inquiète, alors le réflexe du parent ou de l’enseignant sera de faire appel aux compétences du psychologue scolaire. Les parents accordent souvent de l’importance à la réussite à l’école de leurs enfants, qui reste une forme de valorisation sociale. On va donc faire appel aux « services » du psychologue scolaire en espérant la confirmation de ce que l’on a envie d’entendre, c’est-à-dire un diagnostique de « surdon » pour son enfant. Habituellement c’est l’adulte qui prend contact avec le psychologue scolaire, puisque les enfants «n’ont , en général, jamais l’idée de consulter qui que ce soit pour leurs difficultés particulières et ne verbalisent aucune demande d’aide. Quand ceux-ci expriment des besoins ou recherchent un interlocuteur, un soutien, c’est de façon indirecte, le plus souvent indécelable. » (Claire Meljac)
Une demande formulée dans le but, exprimé ou non, d’obtenir une attestation d’enfant précoce peut-être dite « hasardeuse », car de multiples raisons enfouies et non liées au rapport entre l’âge réel de l’enfant et l’âge de développement qu’on souhaite lui attribuer peuvent expliquer son égarement par