La psychologie du travail peut être définie comme la branche de la psychologie qui étudie l’homme au travail. Elle se focalise sur les milieux de travail et plus précisément, sur les relations que les travailleurs entretiennent avec leur environnement. Elle intervient pour que ces relations qui peuvent être perturbées accidents du travail, absentéisme, rotation du personnel, erreurs, maladies professionnelles, souffrance psychique… se modifient, s’améliorent ou soient redéfinies par les acteurs concernés. Deux grands niveaux d’intervention sont à distinguer : la valorisation des ressources humaines (valoriser les hommes pour qu’ils s’adaptent aux exigences du travail) et l’ergonomie modifier l’environnement de travail pour améliorer la sécurité, la productivité et le bien être. La psychologie du travail est généralement définie comme l’ “ application de la psychologie au domaine du travail ”. Une telle définition est, bien sûr, triviale. Si l’on se réfère à des ouvrages traitant de psychologie du travail, on est frappé par l’étonnante diversité des approches que l’on y découvre. Cette diversité s’exprime déjà dans l’usage d’expressions différentes pour parler de “ psychologie du travail ”. C’est ainsi que des expressions comme “ psychologie industrielle ”, “ psychotechnique ”, “ psychologie des entreprises ”, “ psychologie cognitive du travail ”, “ psychologie ergonomique ”, “ psychologie du travail et des organisations ”, pour n’en citer que quelques-unes, recouvrent des champs de recherche et d’intervention qui participent de la “ psychologie du travail ”. Elles correspondent à des options particulières en matière de finalités, d’objets de recherche et d’intervention. 2 Mais quelles sont les finalités de la psychologie du travail ? On considère généralement que la psychologie du travail s’est affirmée dans un contexte singulier : une accélération du développement industriel, à un moment où commence à se concrétiser la psychologie scientifique (fin du xixe,