Psychologie du developpement
I. Les cadres d’étude du développement psychologique
1.1. Le contexte intellectuel et social de la naissance de la psychologie de l’enfant
Les débuts de la psychologie de l’enfant peuvent être situés durant la période qui court des années 1880 à 1910. En France, la Société libre pour l’étude psychologique de l’enfant (SLEP) voit le jour en 1899.
La nouvelle discipline s’inscrit sous une double égide à laquelle elle emprunte : Son souci méthodologique, Son intérêt pour les genèses.
Elle se présente sous deux figures :
– Psychologie de l’enfant : a vocation pour aborder son champ selon une multiplicité de points de vue, parmi lesquels la perspective développementale, certes essentielle, n’est pas exclusive.
– Psychologie génétique (ou psychologie du développement) : plus définie par ses perspectives que par son domaine, et pouvant s’appliquer à l’ensemble de l’existence ( courant de recherche désigné par l’expression life-span-developmental-psychology – psychologie développementale « tout au long de la vie » - selon le point de vue que l’adulte, loin d’être dans un état stable qui contrasterait avec les transformations que traverse l’enfant, est lui-même sans cesse appelé à se modifier, qu’il s’agisse des conséquences de ses expériences accumulées, des réponses aux restructurations affectant son environnement, ou encore de la mise en œuvre de stratégies cognitives compensant la baisse avec l’âge des possibilités sensorielles et motrices.
Les idées évolutionnistes mettent en avant, dans la foulée du darwinisme, les notions de lutte pour la vie, de variations individuelles, de survivance des plus aptes (Zazzo, 1954) ( recherche des processus qui conduisent à la progression de certaines tendances fonctionnelles, à la régression de celles qui, par manque de succès, ne sont pas renforcées (Baldwin, 1911).
La Psychologie de l’enfant a toujours revêtu deux casquettes :