Psychologie des groupes
Gustave Nicolas Fischer (1987) définit la psychologie sociale comme « l’étude des relations complexes existant entre les individus, les groupes, les institutions, dans une société donnée ; ce système de relations est déterminé non seulement par des variables personnelles, mais par un champ social qui lui imprime une forme propre et donne lieu à des conduites caractérisées sur le plan socio-culturel. »
En somme, la psychologie sociale tend à étudier les attitudes, les comportements et les interactions entre les groupes tout en tenant compte de paramètres environnementaux. Nous étudierons dans une première partie les interactions entre attitudes, comportements et rapports humain, pour envisager dans un second temps les différentes variables d’influence exercées sur ces interactions pour définir dans un troisième lieu les limites des études en psychologie sociale.
I Les interactions entre attitudes, comportements et rapports humains.
Selon la définition d’Allport (1935) une attitude est un « état mental de préparation à l’action qui exerce une influence dynamique sur nos comportements ». On trouve ici l’idée qu’il est impossible d’expliquer un comportement quelconque sans recourir à la notion d’attitude, mais que les attitudes ne font que guider le comportement. Une attitude est donc une manière de se comporter ou une prédisposition à porter un jugement, à manifester un comportement dans une situation donnée. Elle entraine une façon d’agir envers un objet. Cependant, une attitude n’engendre pas de comportement prédéfini. D’après William Thomas et Florian Znaniecki, dans leur étude sur le paysan polonais en Europe et en Amérique, publiée à Chicago à partir en 1918, les attitudes résultent d’un « état d’esprit de l’individu envers une valeur ». Elles sont ainsi assimilées à des « dispositions mentales » explicatives du comportement. Cependant il n’y a pas de