Psycho interculturelle
DOSSIER
MarieLiesse PERROTIN
Question (20 points)
En vous appuyant sur l’ouvrage de Sybille de Pury, expliquez en quoi « le malentendu peut être à l’origine de la compréhension » dans le cadre d’une médiation interculturelle en milieu scolaire. Votre réponse doit comprendre une introduction, un développement, une conclusion et ne pas excéder 6 pages.
Sybille de Pury : « Comment on dit dans ta langue ? », Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 1998.
Comment s’assurer que l’on comprend bien ? Que l’on est bien compris ? Quel est le rapport entre l’acte illocutoire, sa réalisation dialogique et le but de l’interaction ? Deux natifs peuvent en effet s’opposer lors d’une conversation à la suite d’un malentendu. Il suffit d’une mauvaise qualité d’écoute ou de production, d’une erreur d’interprétation. A contrario celui-ci peut-il s’avérer bénéfique à la compréhension ?
Sachant que l’intercompréhension présuppose un « agencement de systèmes de coordonnées », les risques de malentendus se multiplient en situation exolingue. Les variations rythmiques, intonatives et kinésiques entre langue maternelle et langue cible peuvent faire obstacle à l’intercompréhension. De même, les différences informulées dans la structuration du temps, de l’espace, des objets et des relations humaines sont souvent à l’origine de contre-sens, de malentendus dans les relations interculturelles.
On trouve un problème d’intercompréhension lorsque l’intention communicative du locuteur est en décalage avec sa réalisation. Supposons que le locuteur veuille dire jeune mais dise jaune, cela devient un malentendu si cette réalisation est comprise « autrement » par le récepteur qui poursuit l’interaction en fonction de sa propre interprétation. Même si l’intention communicative du locuteur est en accord avec sa réalisation, le sens peut ne pas être transparent pour le récepteur. Une distorsion entre la production langagière du locuteur et la réception de