Psycho clinique l1
Question n°1 – 6 points Le normal et le pathologique : Qu’est ce que les études épidémiologiques (J. Doron, J. Swendsen, 2001) nous apprennent sur l’approche du normal et du pathologique dans la population générale ?
Les études épidémiologiques (J. DORON, J. SWENDSEN, 2001) nous enseignent plusieurs choses dont certaines remettent en question des représentations qui ont pu jouir d’un certain crédit, si ce n’est d’un crédit certain, en d’autres époques. Historiquement, en effet, la psychologie clinique a pu être envisagée et définie comme la psychologie de la normalité, par opposition à la psychiatrie qui était en somme la psychologie de l’a-normalité, du pathologique. Bien des raisonnements et bien des positionnements se construisaient sur cette opposition de base entre le normal et le pathologique . Les résultats auxquels sont parvenus DORON et SWENDSEN dans leur étude de 2001 mettent à mal cette simplification abusive.
- D’une part, si la « normalité » suppose une proportion importante, largement majoritaire, au regard de laquelle le « pathologique » est comme « l’exception », un premier résultat entame cette représentation : car entre un tiers et la moitié de la population générale souffrirait d’au moins un trouble mental dans sa vie. Est-ce à dire qu’une telle proportion de gens seraient « malades », appartiendraient au registre de la « pathologie » ? Qui plus est, pour l’immense majorité des gens (80%) dans ce cas, un trouble ne va pas seul, mais l’on trouve une co-morbidité, certains troubles se générant mutuellement (angoisses / dépression ou addictions par exemple).
- D’autre part, la plupart des troubles ne sont pas stabilisés, mais transitoires, apparaissant et disparaissant spontanément : autrement dit, ils ne sont pas structurants de la personnalité comme peuvent le donner à penser les étiquettes « névrosés », « psychotiques », « personnalités-limites » qui semblent fixer les individus dans