Une foule s'était rassemblée dans une ruelle de Paris, entremêlant touristes, citadins badauds et enfants du quartier qui s'étaient rués vers le point d'impact. En effet, au milieu de tout ce chaos demeurait inerte une jeune femme inconsciente. Le plateau qu'elle supportait roulait encore le long de la rue pour finalement s'échouer dans un bruit métallique sourd aux pieds d'un homme en stupéfaction.
Mademoiselle ! Réveillez-vous ! Tout va bien ? Allons ! Réveillez-vous ! S'écriait le barman, sans doute responsable de cette jeune femme.
Vous ne voyez pas qu'elle est encore choquée, laissez donc la respirer ! Lui rétorqua une vieille dame qui avait vu toute la scène depuis son balcon situé au-dessus du bistro.
De quoi j'me mêle, vous êtes médecin peut être ! Pesta le barman contre cette-dernière.
Et vous non plus ! Amenez-moi un chiffon mouillé et du sucre. Quand à vous monsieur, aidez-moi à la transporter, nous irons l'allonger chez moi, Reprit la vieille femme.

L’homme à l’écart reprit ses esprits et alla rejoindre la veille dame pour supporter le corps de la jeune demoiselle. Lorsqu’il la souleva, il eut l’impression de se sentir utile pour une fois. C’était, en effet, quelqu’un qui n’avait pas l’habitude de prendre soin des autres. Il était d’ailleurs plutôt secret et réservé. Aussi quand Madame Martin lui parla du beau et du mauvais temps, en attendant que la jeune inconnue se réveille, il demeura stoïque et ne sut que répondre. La gêne s’empara alors de cette curieuse et la conversation prit fin. Il aurait voulu poursuivre le débat parce que son hôte était particulièrement agréable et courtoise mais il détestait profondément ces mots dépourvus d’intérêts. C’est un homme introverti certes, mais un homme censé. Ceci tendant à se refléter sur ses vêtements, il mettait un soin particulier à accorder les pièces de son costume. Ses allures chevaleresques étaient accentuées par une galanterie au point, s’il avait eu l’occasion d’être en bonne compagnie. Les