Préparation: soleils couchants. victor hugo
Dans le court poème, « Soleils couchants », de Victor Hugo, la thématique du temps est omniprésente. Hugo montre ici la fuite du temps et sa conséquence sur l’Homme et la nature. Pour cela, il utilise tout d’abord le titre « soleils couchants » qui, tout en dénotant le mouvement descendant du soleil qui se couche, mime aussi métaphoriquement le déclin de l’Homme qui tend vers sa fin. Dans le premier quatrain, les termes « soir » (v1), « demain » (v2), « nuit » (v2), « aube » (v3), « jours » (v4) indiquent une succession chronologique, effet accentué par la juxtaposition (nombreuses virgules) syntaxique présente tout au long tu poème, qui accélère le rythme. Il utilise également un style lié, usant de la parataxe comme en atteste notamment la répétition des conjonctions « et » : « et le soir » (v2), « et la nuit» (v 2), « et ses clartés » (v3), « et la face » (v9), « et le front » (v9), « et non » (v10), « et les bois » (v10) qui accentuent l’impression du temps qui passe, en allongeant la construction syntaxique de la phrase. Tout cela concourt à une impression de durée, qui se double d’une accélération rythmique ; le quatrain mime la fuite du temps. De même, l’anaphore de l’adverbe chronologique « puis » (v3, 4), tout comme la préposition « sur » (v6, 7) étayent ces propositions.
La nature est ici personnifiée à plusieurs reprises, aux vers 6 et 9 « la face des mers », « la face des monts », « la face des eaux », « le front des montagnes », qui sont au vers 10 « ridés et non vieillis » et vers 11 «les bois toujours verts / s’iront rajeunissant ». Le temps est également objet de personnification, il « court » littéralement comme le montre le vers 4 : « pas du temps qui s’enfuit ! ».
Hugo multiplie les pluriels « mers », « monts », « fleuves », « forêts », ce qui crée un effet de masse, réuni notamment dans le terme « foule » (v5) . Ces effets d’amplification sont proches du style épique, il