Prémix
Apparus pour la première fois en Grande-Bretagne en 1995, ils font fureur chez les adolescents, notamment chez les filles. L'étude nationale ESCAPAD 2005 (Enquête sur la santé et les consommations lors de l'appel à la préparation à la défense) révèle que 26% des jeunes filles de 17 ans interrogées en ont consommé au moins une fois dans le mois. Les premix arrivent donc au second rang des alcools les plus consommés chez les filles (c'est la bière chez les garçons), précédés par les alcools forts (vodka, gin, tequila, etc.), champions toutes catégories chez les deux sexes.
En effet, pratiquement la moitié des jeunes interrogés (49.4%) ont bu des spiritueux au moins une fois dans le mois.
Sous couvert de se faire passer pour des sodas alcoolisés, les premix en feraient presque oublier qu'ils contiennent de l'alcool. Une, puis deux et trois bouteilles, le taux d'alcoolémie s'envole avec les diverses conséquences que l'on connaît : accidents de la route, comportements violents, rapports sexuels non protégés…
L'autre souci majeur avec ces sodas alcoolisés est que les jeunes consommateurs croient bénéficier d'une valorisation sociale, d'une certaine aura qui leur permet de faire comme les plus grands. La banalisation de l'alcool et son introduction chez une population de plus en plus jeune (les 10-14 ans sont la cible inavouées des producteurs) ont de quoi inquiéter, surtout dans la mesure où peu d'informations sont relayées à ce sujet. La prévention a là un rôle essentiel, que parents, frères et sœurs, enseignants et médias se doivent de tenir.
Des boissons soumises à une taxe spéciale
Le gouvernement a néanmoins pris quelques dispositions à ce sujet. Après une arrivée chaotique et controversée sur le marché français, les premix ont été soumis à une législation particulière censée dissuader les producteurs. Ainsi, le projet de loi sur la santé publique de 2004 comporte un article (le 44) qui stipule que la Caisse