Préfaces des fables
Ce texte de La Fontaine est une Préface datée de 1668. Il s’agit d’une préface auctoriale, assomptive et authentique. Il s’agit pour l’auteur, en s’appuyant sur Esope et sur ses connaissances sur le genre de l’apologue dans l’Antiquité gréco-latine, de promouvoir la fable, un, un genre qu’il revisite à sa façon et qu’il remet au goût du jour. Il s’agit d’une argumentation directe. On nomme préface tout texte liminaire (six aux frontières du texte) qu’il se situe avant ou après. Il s’agit d’un discours produit à propos du texte. Le destinateur en est ici l’auteur lui-même, le destinataire, tout lecteur, à commencer par les éventuels détracteurs. distingue l’argumentation directe (explicite, qui se signale comme télé) de l’argumentation indirecte, qui repose sur la fiction, le récit (comme la fable). La Fontaine veut ici CONVAINCRE : faire passer une thèse, une idée, en s’appuyant sur des arguments rationnels.
La fonction de cette préface :
Il s’agit de faire l’éloge de l’apologue, d’en démontrer les bienfaits. Les arguments principaux sont les suivants : - La fable permet de s’accoutumer de bonne heure à la sagesse et à la vertu. - L’apologue est particulièrement adapté aux enfants : théorie du cerveau mou/ principe de l’accommodation. -La fable permet de faire passer le message sur un mode plus imagé plus approprié. - « ces badineries… portent sur un sens très solide » - « on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable de grandes choses » - Les fables ne sont pas seulement morales, elles procurent encore d’autres connaissances (meilleure connaissance de l’autre et de soi-même) : « ces fables sont un tableau où chacun de nous se trouve dépeint »
La Fontaine insiste donc sur l’importance