Protection sociale et solidarités collectives
Les sociétés modernes ont confié à l'Etat-providence la mise en place de mécanismes de prévoyance collective permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des principaux risques sociaux et pallier les insuffisances de la protection privée.
Si tous les pays développés ont mis en place des systèmes de protection sociale afin de garantir des droits sociaux à leurs citoyens, il existe plusieurs modèles de protection sociale qui se différencient principalement par des règles d'attribution des prestations, par le mode de financement et les structures d'organisation et de gestion.
Cependant, la crise économique et sociale durable que traversent certains pays développés a suscité de multiples analyses critiques dénonçant les effets pervers des systèmes redistributifs et contribuant à une remise en cause des fondements de la solidarité collective.
I / L'Etat-providence, entre protection et redistribution.
A) Un Etat protecteur.
Jusqu'au XVIII siècle, la protection de la population est assurée par la famille et l’Église (charité), sont les seuls recours face aux risques de l'existence. Les sociétés contemporaines ont pris conscience de la nécessité d'une solidarité collective permettant une meilleure cohésion sociale.
1. Couvrir les risques sociaux.
L'Etat assure la couverture des risques sociaux en protégeant les individus contre les événements pouvant provoquer des dépenses importantes (maladie, maternité).
Ainsi l'Etat s'est substitué aux familles, à l'église ; d'autre parts ces risques sociaux se sont étendus à de nouveaux domaines (par ex le chômage).
2. Les différents systèmes de protection sociale.
Protection Sociale : Protection collective mise en place par l’État contre les risques de la vie.
- L'assistance : la solidarité est organisée pour tous et est financée par l'impôt. C'est donc un secours public apporté à tout individu devant supporter les conséquences de la