Prologue : Médée

Voilà, ces personnages vont vous interpréter l’histoire de Médée.
Médée la fille du roi de Colchide, c’est la jeune femme triste la bas, assise contre le mur de cette scène neutre, qui regarde les spectateurs avec un regard triste et désespéré, d’une femme trompé par son époux, et de mère anéantit.
Jason, celui qui est assit au centre de la scène, était l’époux de Médée, mais ce dernier l’avait quitté avec une femme, plus exactement, la fille du roi de Corinthe après l’avoir poussé à fuir de Colchide. Or Jason et Médée se sont prêté fidélité au nom des mêmes dieux, avant qu’ils ne quittent Colchide, mais ce serment ne l’a pas empêché de rompre cette union unilatéralement. Après l’abondant de Jason, Médée ne pu s’empêcher de se venger, d’exprimer son désespoir par le crime, ce qui fit d’elle une femme hantée par la double perte de son statut d’épouse et de mère, et cette blessure est ressentie d’autant plus violemment que ce statut a été acquis au prix du crime et d’une faute qui ont irrémédiablement anéanti une pureté ou une virginité originelles. Sa rupture avec Jason a détruit chez elle son idéal maternel. Médée était animée par une volonté radicale de régression qui pousse celle qui a donné la vie à donner désormais la mort : elle a engendré, mais pour donner naissance à sa vengeance; elle a construit sa famille sur le crime, et la quittera dans le crime. Mais son plus grand malheur a été d’avoir enfanté, et d’avoir ainsi perdu sa virginité primordiale ; mais elle y trouve également l’occasion d’enfanter un nouveau crime qui lui permettra de reconquérir son antique pureté. Le projecteur éclaira Médée au moment précis où elle commence d’entrer dans son délire destructeur, non pas tellement parce que Jason l’a abandonnée, mais surtout parce que cet abandon a provoqué chez elle l’écroulement du monde moral qu’elle s’était construit pour le suivre, non sans recourir au crime.