prologue gargantua commentaire composé
Note :
Observation
Gargantua est un roman de François Rabelais écrit en 1535. Ce récit est une suite de l’œuvre Pantagruel où l’auteur narre des aventures ultérieures à ce premier roman. Rabelais conte les tribulations et les connaissances acquises par Gargantua au cours du récit, celui-ci étant empreint du courant culturel humaniste prônant l’accès au savoir. Ici, nous sommes en présence du prologue de Gargantua où l’auteur encourage le lecteur à poursuivre sa lecture et à ne pas juger de manière hâtive le contenu de l’œuvre qui, bien que paraissant comique aux premiers abords, révèle un texte au sujets sérieux.
C’est pourquoi nous demandons par quels procédés Rabelais introduit-il une œuvre à la fois comique mais aussi sérieuse ?
En premier lieu nous étudierons l’introduction par Rabelais d’une œuvre comique, puis, le prologue d’une œuvre sérieuse.
Dans ce prologue, Rabelais choisit de tourner en dérision le philosophe Socrate. Pour ce faire, il utilise une analogie « semblable au Silène » l.3. Il révèle la laideur de Socrate par l’hyperbole « le voyant au dehors et l’estimant par l’extérieure apparence, n’en eussiez donné un copeau d’oignon » l. 9 à 10 et vente ses nombreuses imperfections extérieurs par le biais d’une énumération « (…) le nez pointu, le regard d’un taureau, le visage d’un fou, simple en mœurs (…) » l.11. Rabelais à recours à l’anaphore « toujours riant, toujours buvant d’autant à chacun, toujours se gabelant, toujours dissimulant son divin savoir » l.13à14 qui insiste sur l’apparence ordinaire de Socrate.
Rabelais choisit des procédés du registre comique afin de toucher le lecteur à travers le rire. Il choisit de nombreuses énumérations faisant appel à des champs lexicaux contradictoires tels que « harpies, satyre, oisons bridés, lièvres cornu, canes batées, boucs volants, cerfs limoniers» l. 5 à 6 et « baume, ambre gris, amomon, musc, civette, pierreries » l. 8 qui font respectivement appel au champs