Progres sientifique
LE CERCLE. (par Pr. Edgardo D. Carosella) - Les progrès scientifiques et technologiques sur lesquels notre société fonde autant d’espoirs suscitent aussi de la méfiance et de la suspicion, donnant lieu à de vifs débats qui peuvent aller de la controverse au refus de l’utilisation de ces avancées.
Les exemples ne manquent pas comme celui de l’accident nucléaire de Fukushima qui a déclenché une mise en question et une contestation répandues. Cette attitude de la part de la société doit nous interpeller afin de mettre en exergue l’importance qui doit être donnée à l’accompagnement de toute avancée scientifique par la médecine et la biologie et au dialogue science et société.
Pour garantir ses progrès, toute évolution technologique et scientifique doit être indissociable de la connaissance et de la maîtrise de ses conséquences sur l’homme et sur l’environnement. La société doit se sentir rassurée du savoir-faire et de ses effets sur la santé. Dans le cas contraire, s’il y a déphasage ou dissociation, nous assisterons systématiquement à un scepticisme et à une crainte vis-à-vis du progrès scientifique.
Les organismes de tutelle, en diversifiant leurs programmes, ont débordé du cadre de leur mission d’origine. Le développement pluriel des mêmes thématiques par différents organismes peut sembler une dispersion, mais c’est aussi une richesse. Il peut cependant également donner, par défaut, origine à des zones orphelines ; chacun pensant que telle recherche relève de la fonction d’une autre institution. Ce dédouanement conduit à l’appauvrissement de certaines disciplines et ainsi, la société ne peut pas identifier les organismes associés à une mission qui pourraient la rassurer dans le choix établi.
La hâte avec laquelle certaines découvertes sont appliquées, particulièrement en médecine, sans avoir le recul nécessaire peut non seulement mettre la vie d’autrui en péril, mais