Producation sur sade
Sade poussa la jeune fille à la chevelure dorée pour aller ouvrir la porte.
- Eh bien, donnez- moi là que je puisse la lire.
Il ouvrit l’enveloppe et lut ce qui suit.
Cher Marquis de Sade,
Il y a de cela plus d’une vingtaine d’années, lorsque vous viviez encore parmi la population, et non dans ce malheureux asile, vous avez fait une rencontre plutôt troublante. Ce jour-là, perché sur votre balcon, vous récitiez une histoire, l’histoire la plus répugnante jamais entendue. Les passants choqués par vos horribles récits érotiques vous criaient des insultes, vous huaient et bouchaient les oreilles des jeunes vierges. Par contre, dans la maison voisine à la vôtre, se trouvait une jeune damoiselle qui vous écoutait attentivement. Celle-ci étant très peu âgée, ignorait les vraies facettes de la vie. Après seulement quelques minutes à votre écoute, vos mots avaient réussi à nourrir en elle un tel sentiment d’impuissance, qu’elle n’a pu s’empêcher de venir à votre rencontre. Cette jeune vierge était l’une des plus belles et des plus fraîches de la ville. Débordante d’excitation, elle vint vous déranger dans vos lectures. Prêt à tuer la personne qui osait vous importuner, vous avez ouvert la porte avec une fureur incommensurable, mais en apercevant ce bel ange, elle se transforma aussitôt en passion. Dès cet instant, vous vous êtes précipité à ses pieds et l’avez accueillie avec une grande joie. Cette femme vous regardait avec tant d’admiration et d’idolâtrie que c’en était flatteur. Comme elle était à peine âgée de 17 ans et qu’elle ne connaissait pas beaucoup de choses sur la vie, elle vous supplia de lui en apprendre davantage, bref de lui faire la lecture de vos récits. C’est avec votre grand cœur que vous avez accepté sur-le-champ, mais à une condition, elle devait se dévêtir lors de votre exposé. La demoiselle était réticente, elle hésitait quelque peu, mais accepta grâce à votre charme et votre sournoiserie. Vous avez