Procédure de traitement des difficultés
Le nombre d’incidents de paiement est plus bas parmi les chèques que parmi les effets. Cela peut, en partie, s’expliquer par le caractère plus contraignant de la législation relative au chèque car l’émission de mauvaise foi d’un chèque sans provision est puni d’une peine de prison d’un à cinq ans et d’une amende de 500 à 5 000 dirhams.
Par ailleurs, les créances peu élevées sont celles qui sont les plus négligées par les débiteurs, comptant sur la faiblesse du montant et parfois l’éloignement pour décourager le créancier d’intenter une action en recouvrement. En matière de chèques, il apparaît également que les créances de faible montant sont celles qui sont susceptibles de poser des difficultés. Le montant moyen des chèques ayant fait l’objet d’un incident de paiement est de 16.900 dirhams. 52% de ces chèques portent sur une somme comprise entre 1.000 et 10.000 dirhams. Naturellement, l’entrepreneur aura tout intérêt à ne pas négliger les créances qu’il détient dans cet ordre de grandeur.
Lorsque des retards de paiements apparaissent, il appartient au créancier de relancer son débiteur. Il peut disposer d’une structure en interne ou décider d’externaliser cette fonction en recourant à un cabinet spécialisé. Sur le marché marocain, il existe deux principales sociétés de recouvrement de créances: il s’agit de Maroc Factoring, affiliée au groupe BMCE, et Attijari Factoring, qui appartient au groupe Attijariwafa Bank. Ces deux grandes sociétés du secteur sont concurrencées par