Problèmes liés aux retraites
A) Une évolution démographique non arrangeante.
Il y a de moins en moins de travailleurs dans la population. Du fait d’un système de retraite inadapté et d’un âge de départ à la retraite qui n’a pas évolué avec l’espérance de vie, le financement des retraites va devenir cornélien. La plupart des autres pays se sont réformés pour se préparer à ce challenge. Par manque de courage politique, la France a pris beaucoup de retard. Une démographie défavorable s’est installée en France, les plus de 60 ans représentaient en 2000, 20,6% de la population, ils seront 35,0% en 2040. En 2005, 212 milliards de prestations ont été versées au titre de la vieillesse, soit 12,8% du PIB. Avec 43% de la masse totale des prestations sociales, ce poste est le plus important des dépenses de protection sociale. En France, le système de retraite, d’inspiration bismarckienne et fonctionnant par répartition, est principalement financé par les cotisations sur les revenus versées par les employeurs et les salariés (près de 60% des ressources des régimes de base en 2005) et par impôts et taxes affectés. Les taux de cotisations retraites des salariés du secteur privé (70% des actifs et 78% des dépenses de retraite) sont de 26% sur le salaire brut en 2007 : 10,5% sont à la charge du salarié, le reste à la charge de son employeur. Sous l’effet du choc démographique, le nombre de retraités augmenterait de plus de 60% entre 2005 et 2050 ; la part des pensions dans le PIB progresserait vivement pour atteindre 13,5% en 2020 puis 14,6% en 2050. Le nombre des actifs cotisants aux différents régimes progresserait d’à peine 10% ; la part des cotisations serait quasi stable sur toute la période de projection. Le système, qui est aujourd’hui à l’équilibre, présenterait un besoin de financement de l’ordre de 0,7% de PIB en 2020 et 1,7% de PIB en 2050. L’allongement de la durée de vie élève l’indicateur du vieillissement. La chute de la natalité