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La première cause de discrimination invoquée par les victimes est l'apparence ou le physique.
Pour un demandeur d'emploi, un physique ingrat est plus discriminant qu'une origine étrangère. Tel est le principal enseignement de l'enquête Ifop pour le Défenseur des Droits, publiée lundi. On y apprend notamment que les discriminations à l'embauche sont un phénomène courant qui frappe de plus en plus de chômeurs : 87% d'entre eux considèrent qu'elles sont fréquentes au moment d'accéder à un emploi, quand près de 37% affirment en avoir été personnellement victimes.
Des discriminations différentes selon le lieu d'habitation
Une majorité des demandeurs d’emploi concernés rapporte que la discrimination a eu lieu au moment de l'entretien d’embauche, davantage qu’à l’occasion de l’envoi du CV. Quatre sources de discrimination sont invoquées par plus de 20% d'entre eux. Par ordre d'importance : le physique (obésité, style vestimentaire, etc.), le fait d'être chômeur (et donc "hors-circuit"), le sexe et les origines (couleur de peau, nationalité, etc). Avoir un physique disgracieux est donc, d'après les victimes, plus handicapant qu'avoir une origine étrangère.
Viennent ensuite le handicap, l'âge avancé et le lieu d'habitation. L’orientation sexuelle, les opinions politiques ou syndicales sont très peu citées. En revanche, pour les demandeurs d'emploi résidant en zone urbaine sensible (ZUS), les origines restent le premier critère discriminant (48%). Les préjugés ont la dent dure.
*Ce sondage a été mené d’une part auprès d’un échantillon représentatif de 1.004 demandeurs d’emploi de la France entière, interrogés en ligne du 27 juin au 16 juillet, et d’autre part auprès d’un échantillon de 502 chômeurs résidant en Zone urbaine sensible, questionnés par téléphone du 27 juin au 4 juillet.
Fait réel.
Titre : Face à l'embauche, être "moche" est pire qu'être "noir" ou "arabe.
Date : 07/10/2013.
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