Principes et limites de la loi JB Say
Introduction: (paragraphes 1 et 2)
Jean-Batiste Say (1767-1832) est considéré comme l'un des pionniers du libéralisme économique. Il est surtout connu pour sa loi des débouchés qui stipule « l'offre crée sa propre demande », ce qui revient à dire « des produits s'échangent contre des produits ».
Dans cet extrait, Say remarque que les entreprises n'ont pas de problème à produire plus, mais qu'elles ont peur de ne pas avoir suffisamment de débouchés pour leurs produits (« la difficulté n'est pas de produire, mais de vendre »).
Il pose alors la question suivante: qu'est-ce qui crée des débouchés?
Après avoir expliqué en quoi consiste cette loi des débouchés, nous verrons les limites de cette loi, qui la pousse à rester très théorique.
I- La loi des débouchés: (paragraphe 3)
Selon la loi de Say, une économie de marchés concurrentiels s'appuie sur une logique d'offre et n'est jamais contrainte par une insuffisance de débouchés.
Cependant, on ne peut vendre un bien que si quelqu'un a les moyens de l'acheter.
→ En quoi consistent ces moyens? Ce sont d'autre biens. Ceux-ci étant le produit
d'autre productions, « c'est la production qui ouvre les débouchés aux produits ».
Pour que cette loi se vérifie, Say suppose deux choses: on ne produit que pour acheter et la monnaie n'est qu'un moyen d'achat.
a/ On ne produit que pour acheter: (paragraphe 6)
Dans le paragraphe n°6, Say explique que l'on ne produit que pour acheter: une fois le bien fini, le producteur est pressé de vendre son bien pour récupérer la valeur de celui-ci, puis est tout autant pressé de se débarrasser de cet argent en achetant un autre bien pour que « l'argent ne chôme pas non plus ».
b/ La monnaie n'est qu'un moyen d'achat: (paragraphe 4)
Ensuite, la deuxième supposition de Say était que la monnaie n'est qu'un moyen d'achat. Il étaye cette idée dans le paragraphe n°4, avec l'exemple du marchand d'étoffe. Dans cet exemple, un marchant d'étoffes