Princesse de clèves extrait 3
Le point de vue énonciatif et la dimension argumentative du récit
Histoire de la duchesse de Valentinois est racontée par Mme de Chartres à sa fille dans un récit qui forme une digression par rapport à l'intrigue principale et se retrouve justifiée par rapport à l'intrigue principale par l’étonnement de Mme de Clèves et par les questions qu'elle pose à sa mère. On peut donc penser que ce récit aura une visée éducative et une fonction didactique. La nécessité de ce récit secondaire est renforcée par la passion que Mme de Chartres devine chez sa fille pour le duc de Nemours.
→ Ce récit risque donc d'être perçu comme une anecdote à visée argumentative et une illustration des principes moraux déjà évoqués dans le portrait de la princesse (voir extrait deux).
Les deux champs lexicaux dominants :
Ceux-ci sont ceux de l'amour et de la vertu.
Mme de Chartres condamne la passion du roi pour la duchesse de Valentinois car « elle n'a pas le mérite de n'avoir jamais rien aimé » ( l.14) et elle m'a fait preuve ni de « fidélité » di de désintéressement (voir ligne 16) et qu'elle n'utilise pas son pouvoir pour des « choses honnêtes » . elle dénonce également le mensonge qui règne à la cour dans les relations humaines : le mot « vérité » revient donc ainsi à plusieurs reprises (ligne 29 et 38).
→ On retrouve ici les termes essentiels du roman qui définissent la thématique principale : l'opposition intérieure entre vertu et passion chez le personnage éponyme.
Les reproches adressés et la formulation de l'implicite.
Mme de Chartres reproche donc à la duchesse de Valentinois d'être infidèle, intéressée et d'abuser de son pouvoir sur le roi à des fins malhonnêtes. Mais c'est aussi le roi qui est blâmé (voir ligne 13 : « il n'est pas excusable »). la longue subordonnée conditionnel qui commence à la ligne 13 permet de condamner de manière détournée à la fois la duchesse de Valentinois de