princesse de cleves, aveu a son mari
L’aveu a son mari!
Intro:!
Mme de la Fayette entre dans l'aristocratie grâce à son mariage avec le comte de la Fayette. Son nouveau statut social lui permet de tenir un salon où elle invite intellectuels et écrivains. Elle développe ainsi une grande amitié avec le duc de La Rochefoucauld, un des maîtres du classicisme. Son œuvre majeure, La Princesse de Clèves, est publiée en 1678. Elle est considérée comme le premier grand roman de la littérature française car il est le premier qui dote son héroïne d'une psychologie complexe.!
Nous verrons dans quelle mesure ce texte témoigne d'une esthétique classique. Pour cela, nous nous porterons dans un premier temps sur le caractère incroyable de cet aveu et dans un deuxième temps sur le caractère pathétique de cette scène.!
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I-Un aveu incroyable!
a) Des circonstances tout à fait romanesques!
- La retraite à Coulommiers (Mme de Clèves s'est retirée à la campagne par crainte de rendre publics ses sentiments pour M. de Nemours : « m'éloigner de la Cour », « je veux éviter les périls », « me retirer de la Cour »).!
- L'incompréhension de M. de Clèves (qui ne comprend pas pourquoi sa femme, à son âge, veut se retirer, et croit qu'elle cherche à l'éviter : il provoque l'aveu en la pressant de lui répondre).!
- La dissimulation de M. de Nemours (qui s'est égaré à la chasse et qui, comme par hasard, est parvenu jusqu'au pavillon du jardin de la demeure de campagne de M. et de Mme de Clèves : il entend l'aveu que fait Madame de Clèves à son mari).!
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b) Un aveu héroïque!
- L'originalité de la conduite de Mme de Clèves (« un aveu que l'on a jamais fait à son mari »,
« m'en donne la force », « quelque dangereux que soit le parti que je prends », « songez que pour faire ce que je fais », « un procédé comme le vôtre »).!
- La noblesse de Mme de Clèves (« je le prends avec joie pour me conserver digne d'être à vous », « il faut avoir plus d'amitié et plus d'estime pour un