Prevention des risques
La prévention éducative vise l'enfant, l'adulte, le travailleur, l'usager. C'est une tâche de longue haleine, fructueuse aussi. Un exemple, ancien mais caractéristique, le montre bien (cf. figure).
Dans une usine de la région parisienne, une campagne de protection matérielle est instaurée en 1950. Les accidents diminuent de moitié, mais les résultats plafonnent au bout de deux ans. On entame, en 1953, une campagne d'éducation. En deux ans le nombre d'accidents tombe à la moitié de ce qu'il était antérieurement, donc au quart de ce qu'il était initialement. On remarque, à ce propos, qu'en matière de prévention il y a toujours un certain temps de latence avant la pleine réussite, et qu'en outre le succès n'est jamais total : les courbes sont asymptotiques.
On ne confondra pas avec la prévention éducative ce qui est répression. La peur du gendarme, plutôt que le commencement de la sagesse, apparaît souvent comme un renoncement à la sagesse.
La prévention sanitaire consiste à mettre en place des dispositifs d'alerte, de secours, de soins, de réadaptation. On peut citer à ce propos le numéro d'appel téléphonique national, les centres antipoison, les caissons à oxygène hyperbare, etc.
La prévention psychophysiologique consiste à sélectionner les candidats à des emplois engageant la sécurité collective. Née dans les entreprises de transport (Homgren, 1875,