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PERSONA HUMANA
SUR CERTAINES QUESTIONS D'ÉTHIQUE SEXUELLE (*)
l. La personne humaine, aux yeux de la recherche scientifique contemporaine, est si profondément affectée par la sexualité que celle-ci doit être tenue pour l’un des facteurs qui donnent à la vie de chacun les traits principaux qui la distinguent. C’est du sexe, en effet, que la personne humaine reçoit les caractères qui, sur le plan biologique, psychologique et spirituel, la font homme et femme, conditionnant par là grandement son acheminement vers la maturité et son insertion dans la société. C’est pourquoi les choses du sexe, comme chacun le peut aisément constater, sont de nos jours un thème fréquemment et ouvertement abordé dans les livres, les revues, les magazines et autres instruments de communication sociale.
Durant ce temps, s’est accrue la corruption des mœurs dont une exaltation sans mesure du sexe est un des plus graves indices ; tandis que, par la diffusion des moyens de communication sociale et des spectacles, cette corruption en est venue à envahir le champ de l’éducation et à infecter la mentalité générale.
Si, dans ce contexte, des éducateurs, des pédagogues ou des moralistes ont pu contribuer à mieux faire comprendre et intégrer dans la vie les valeurs propres à l’un et l’autre sexe, d’autres en revanche ont proposé des conceptions et des modes de conduite contraires aux véritables exigences morales de l’être humain, allant même jusqu’à favoriser un hédonisme licencieux.
Il en est résulté que, même parmi les chrétiens, des enseignements, des critères moraux et des manières de vivre jusque là fidèlement conservés ont été en quelques années fortement ébranlés et nombreux sont ceux qui aujourd’hui, devant tant d’opinions largement répandues en opposition à la doctrine qu’ils ont reçue de l’Eglise, en viennent à se demander ce qu’ils doivent encore tenir pour vrai.
Relâchement des mœurs
2. L’Eglise ne peut demeurer