Prendre soin
mercredi 30 janvier 2008par Jacques Sauvignet
Relative autonomie de la profession : Pour réfléchir sur la nature de la capacité éthique des infirmières, il m’a semblé pertinent de rechercher dans l’histoire de la profession ce qui pouvait animer des personnes à donner des soins à autrui. Ce n’est évidemment pas l’objet de cette étude de réaliser une étude approfondie des concepts de soins qui ont contribué à l’identité professionnelle actuelle des infirmières, mais de tenter de faire un rapprochement entre les préoccupations éthiques de la profession et son évolution. Une évolution qui chemine vers une autonomie qui n’est pas sans lien avec une double émancipation toujours en cours d’acquisition : morale par rapport au Christianisme et professionnelle par rapport au corps médical. Lorsque j’ai commencé mes études d’infirmier le premier cours relatif à l’histoire de la profession consistait à la projection d’un film sur la vie de Vincent de Paul, créateur des premières écoles d’infirmières en 1633. Aidée de Louise de Marillac et de dames aisées de la ville de Châtillon-Les-Dombes il crée La Compagnie de Filles de la Charité pour secourir les malades sans ressources et instruire gratuitement des jeunes filles aux soins. Même si on peut dire que le soin existe depuis que l’homme existe, ceci constitue un repère sur un début d’organisation des soins, dans notre société Occidentale tout au moins. Le deuxième repère sur la genèse du métier d’infirmière se situe au milieu du XIXème siècle avec la création à Londres des premières écoles d’infirmières modernes par Florence Nigthingale. Nous ne reviendrons pas sur le détail de l’histoire de cette dame mais je pense qu’il est important de s’arrêter sur l’esprit qui a participé à la création de ces écoles. La philosophie éducative reste bien sûr éminemment Chrétienne, d’ailleurs le serment de Florence Nightingale auquel se soumettent les élèves commence par « je promets devant Dieu …….. ».