An ba I - REPERCUSSIONS DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Après la guerre de 1914 à 1918 la paix est finalement conclue par le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919 dans la Galerie des Glaces du château. La France était victorieuse mais exangue, dévastée, ruinée. La France gagne le retour en son sein de l’Alsace-Lorraine, mais ne peut obtenir l’annexion du Sud de la Sarre, qu’elle réclamait à titre de réparation, ni l’autonomie de la Rhénanie, qu’elle revendiquait afin de s’assurer une zone de protection entre elle et l’Allemagne. Le traité fait par ailleurs porter à l’Allemagne et à ses alliés l’entière responsabilité du déclenchement de la guerre, et impose à la nouvelle République le Weimar le versement de réparations dont le montant sera fixé à la somme exorbitante de 132 milliards de marks-or. Cependant le bilan de cette victoire chèrement acquise pèse lourd. Près de 1.400.000 français ont péri dans les combats et environ 750.000 hommes en reviennent invalides; en outre, les conséquences démographiques de la guerre se traduisent par le vieillissement de la population et par un durable phénomène de classes creuses, issu du manque à gagner nataliste. La saignée humaine s’accompagne par ailleurs de destructions matérielles considérables, 220.000 maisons détruites, deux millions d’hectares cultivés hors d’usage, des voies de communication largement démantelées, etc.: l’ensemble des pertes représente à peu près l’équivalent de 15 mois du revenu national de 1913. La désorganisation économique affecte aussi les équilibres monétaires et financiers. En effet, en raison des nécessités du financement de la guerre, les pouvoirs publics ont dû à la fois s’endetter massivement et accélérer le rythme de l’émission monétaire, tant et si bien que la France subit la dépréciation et l’inflation: la France, créancière sur l’étranger de 45 milliards en 1913, est débitrice de 35 milliards en 1919. En lignes générales, les principales répercussions