Pratique des sacrements
Cette expression empruntée à Tertullien, l’un des Pères de l’Eglise, en guise de titre à ce témoignage, se veut à la fois fondement de notre identité chrétienne et réponse à une question qui nous a été posée : « Comment vivre sa foi au jour le jour en mettant en pratique les sacrements reçus ? » Vaste sujet ! Intimidant et stimulant en même temps.
Mettre ses pas dans ceux du Christ au jour le jour, c’est déjà très difficile. Quant à la pratique des sacrements au quotidien, c’est la croix et la bannière… ! Enfin, pour des gens qui, comme nous, croient un peu et… doutent beaucoup !
Pourtant, baptisés, confirmés, mariés à l’église, nous nous disons chrétiens, disciples du Vivant : Jésus-Christ. Nous confessons qu’Il est mort et ressuscité. Et nous allons à la messe le dimanche. Alors, ce vernis chrétien, administré une fois pour toutes, ne devrait-il pas suffire ? Bien sûr, que non ! Car tout l’Evangile nous invite à croître, à grandir dans l’intelligence de la foi.
Pour commencer, disons-le tout net. Pour nous, les sacrements ne sont pas ces rites magiques qui, à l’aide de formules ésotériques, vous transforment une vieille sorcière en une charmante jeune fille, un mécréant en saint homme. A vrai dire, il faut le temps du discernement et souvent le poids de l’existence pour qu’apparaisse quelque lien entre le sacrement à célébrer et notre vie. Concrètement, pour nous, c’est lors des préparations au baptême ou à la première communion de nos enfants ou de nos filleuls que nous revivons en toute plénitude ces instants de grâce. A l’instar des pèlerins d’Emmaüs, nous ne comprenons les choses …qu’après coup !
« Comme votre cœur est lent à croire .. ! ». Leur itinéraire nous est familier comme un parcours … de salut !
Oui, pour nous aussi, la foi est chemin. Un chemin tantôt droit et plat, tantôt escarpé et courbe, souvent joyeux, parfois caillouteux. Mais il est toujours balisé par des signaux forts et des