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Les préjugés ont généralement mauvaise réputation dans la tradition philosophique. Si cette dernière existe en prenant ses distances à l'égard de l'opinion commune, cela signifie-t-il que, pour cette opinion, les préjugés - du moins certains d'entre eux - seraient « bons » ? Peut-être faut-il plutôt admettre que l'opinion use de préjugés sans les reconnaître.« Preuve » signifie connaissance démontrée et « préjugé » signifie au contraire une idée acceptée avant d'être acceptée. Un préjugé n'est pas nécessairement faux, mais il est cru sans qu'on ait la preuve de sa vérité ou non. Une preuve peut donc soir établir la vérité d'un préjugé, soit établir sa fausseté. Par exemple, le préjugé selon lequel la terre est ronde a été faussé par la preuve du contraire. On peut donc ce demander si l'évidence d'une vérité peux expliquer un préjugé?
La vérité s'appuie aux idées et non au choses. On confond bien souvent les termes réalité et vérité, or ce sont deux choses différente. Un objet (un tapis, une lampe) ou bien encore un être sont bien des choses réels, c'est a dire qu'elle existe bien effectivement, ce n'est pas quelque chose de l'imagination. La vérité est un terme qui concerne uniquement nos énoncés, nos pensées et nos jugements. Ainsi si on dit cette lampe existe ou bien ce tapis est rouge, peuvent parfaitement être dit vrais ou faux. La vérité ou la fausseté qualifient donc, non l'objet en lui même, amis la valeur de mon dire.
Le vrai est à lui même sa marque. Quel est maintenant le critère de la vérité? Comment reconnaître, caractériser, définir le jugement vrai? La réponse la plus simple est: le jugement vrai par lui même se manifeste par son évidence. «De même que la lumière se montre soi-même et montre avec soi les ténèbres, ainsi la vérité est à elle même son critérium et elle est aussi celui de l'erreur. » Cette identification de la vérité et de l'évidence se trouve déjà chez Descartes, qui se fixe comme