La poésie littéraire est un art d’évoquer et de suggérer les sensations, les impressions, les émotions les plus vives par l’union intense des sons, des harmonies, des rythmes, en particuliers par les vers. Ainsi, le corpus que nous allons étudier en est-il le reflet. Qu’il s’agisse de l’œuvre de Nicolas Boileau « Les embarras de Paris », de « Les mangeurs », de l’élégie « j’écris » ou encore de la satire «Pseudo-sonnet que les amateurs de plaisanterie facile proclameront le plus beau du recueil » et de l’ouvrage « rien ne sert de courir » tous ont été rédigés par des poètes glorieux datant d’époque dissemblable. En effet, plus de trois siècles séparent le plus récent (1666) du plus ancien (1968) et c’est ainsi qu’on retiendra les noms prestigieux de Nicolas Boileau, Victor Hugo, Anna de Noailles, Georges Fourest et enfin Raymond Queneau dont les œuvres sont venus jusqu’à nous. A la lecture de ces extraits on peut donc se demander qu’elles sont les intentions de chacun des auteurs ainsi que les différents registres mobilisées au service de ces visées.
Les intentions des auteurs sont spécifiques pour chaque texte. Boileau en tant que représentant du Classique dont il a théorisé les principes et les règles dans son Art Poétique, attaque dans les Satires les mœurs déréglés et les mauvais gouts de son époque. Cet ouvrage présente la journée du poète confronté au bruit et aux encombrements de la ville et de la foule. Ne cessant de se plaindre, il fait l'observation satirique de la vie parisienne. On en veut pour preuve la présence à trois reprises de l’occurrence « embarras », de même que la métaphore à la ligne 2 « un peuple d’importuns qui fourmille sans cesse ». Dans cette phrase, Boileau compare la population parisienne à celle d’une fourmilière faisant ainsi référence à l’agitation permanente qui réside à cette époque dans l’une des villes les plus imposantes au monde. De plus, cette idée de brouhaha constamment présent ce révèle à la ligne 26 dans laquelle