Poème tragique
Tel un fantôme, j’arpente mon palais,j’erre,j’erre,j’erre
O misérable vie!Suis je contraint au malheur?
Mais qui donc a ravi mon bohneur?
C’était d’aimer la plus belle fille de ces contrées
Hélas mon meilleur ami l’a injurié
Il faut perdre un ami et me venger
Le cruel, l’ingrat, le chatier?
Qui aime bien chatie bien!
Qui aime bien chatie bien?
Le cruel, l’ingrat, le goujat
Je le regrette déjà
Perdre mon fidèle ami et entretenir ma flamme
Ou conserver mon ami et perdre ma flamme
Telle est la question
Tel est le poison
Faut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il perdre un ami ?
Le Destin me joue des tours !
Puis-je vivre sans amour ?
M’es tu donné pour venger mon honneur ?
M’es tu donné pour briser mon coeur?
Courons à la Faucheuse !
Je dois à ma maitresse aussi bien qu’à mon confident
J’attire la haine et le courroux de ma femme en restant indifférent
Je perds mon ami en choissisant ma mie
Je perds le sens de la vie en perdant mon ami
Mon mal augmente à vouloir le diminuer
Qui peut mon mal atténuer?
Allons mon âme puisqu’il faut choisir
Allons mon âme puisqu’il faut mourir
Se retirer sans ovation
Mourir sans honneur et sans raison
Allons mon épee sauvons l’honneur
En effet mon esprit s’était déçu
Devenu tout confus
Je veux une famille fonder
Avec l’être si cher aimée
Je regrette ma négligence
Hâtons nous à la vengeance
Et tout honteux d’avoir tant hésité
Ne soyons plus attristé
Puisque un choix il fallait opérer
Même si mon meilleur ami est l’offenseur de ma