Poème, il est 16 heures
Après avoir passé les limbes arrive une brise légère,
Je déambule, j'erre, miroitant le long des mers vides.
Tandis que des enfants fêtent un anniversaire,
Leur lâcher de ballon traverse le rose de l'astre, limpide.
Je n'ai besoin d'aucune sympathie,
Vers le travers du vert de mes verres, symbiose.
Les couleurs d'aquarelle changent et se métamorphosent.
Entre le sable et moi, merveilleuse symphonie.
Les vagues se lovent, s'élèvent et salivent
Alors qu'ombres et lumières se lavent et s'alignent.
Il est 16 heures, et les nuages se hâtent,
Le long de la rive, à la dérive, l'horizon dévoile son violent violet et écarlate.
J'hésite à me dézinguer en marée basse et cela me rend dingue.
Tandis que le soleil flash mes Ray-Ban et mon transistor de bakélite
Délivrant un air aux cantiques chorales, un mixte de sixtes et même de quintes.
Sur cette plage, j'hésite au fixe d'un shoot de métal ou de zinc.
Et si je n'y arrive pas dans ma lâcheté et ma souffrance abyssale,
J'irai sans doute vers l'hémisphère septentrional
Pour y voir quelques dernières aurores boréales
Reflétant leurs brillances ivoiriques sur cette neige aux ombres pâles.
Dans ta chambre baroque-rock fais donc abstraction de tout ça sur ces enceintes,
De conter ces histoires il est mieux que je m'abstienne.
Et même si je ne le voulais pas, tu t'en vas, tu t'absentes,
Je trinque à la tienne pour mes délires à