Poème entier du corbusier
Et sur cette terre seulement qui est nôtre
Le soleil maître de nos vies indifférent loin
Il est le visiteur - un seigneur -
Il entre chez nous.
Se couchant bonsoir dit-il à ces moisissures (ô arbres) à ces flaques qui sont partout
(ô mers) et à nos rides altières (Alpes Andes et nos
Himalayas). Et les lampes sont allumées.
Ponctuelle machine tournante depuis l'immémorial il fait naître à chaque instant des vingt-quatre heures la gradation la nuance l'imperceptible presque leur fournissant une mesure. Mais il la rompt à deux fois brutalement le matin et le soir. Le continu lui appartient tandis qu'il nous impose l'alternatif - la nuit le jour - les deux temps qui règlent notre destinée :
Un soleil se lève un soleil se couche un soleil se lève à nouveau
A2 MILIEU
Le niveau s'est établi où s'arrête la descente des eaux à la mer la mer fille de gouttelettes et mère de vapeurs. Et l'horizontale limite la contenance liquide.
Rais solaires brume triturée condensation nuées nuages poids variables l'un s'élève et l'autre s'enfonce glissant l'un sur l'autre frottés l'un contre l'autre poussés verticalement horizontalement.
La mobilité s'est emparée de l'amorphe
Et de l'Équateur bouillotte planétaire les nuées envolées puis parties groupées enrégimentées dressées rencontrées se sont heurtées...
L'orage éclate.
Elles ont crevé l'eau est tombée elle ruisselle se rassemble s'écoule s'étale A3 MILIEU
L'univers de nos yeux repose sur un plateau bordé d'horizon
La face tournée vers le ciel
Considérons l'espace inconcevable jusqu'ici insaisi.
Reposer s'étendre dormir
- mourir
Le dos au sol...
Mais je me suis mis debout!
Puisque tu es droit te voilà propre aux actes.
Droit sur le plateau terrestre des choses saisissables tu contractes avec la nature un