Pouvons nous rire de tout ?
Rire sur des sujets graves est aujourd’hui un signe évident de démocratie dans notre société. Or la raison nous pousserait à garder notre sérieux face à ces situations tragiques et graves. D’autant plus qu’il pourrait choquer et offenser plus d’un. On est donc amener à se demander si tout sujet pouvait être un sujet de plaisanterie, de moquerie ou de dérision ? En d’autre terme, pouvons-nous rire de tout ? L’article de Pierre Siankowski « peut-on rire de tout » tend à nous expliquer comment le rire peut aller à l’encontre de certains esprits ainsi que ses conditions. Charles Beer dans son discours va plus loin en soutenant que rire de tout est nécessaire dans l’optique de se diriger vers une société saine et libre. Jonathan Swift, par l’humour ironique de son texte, dénonce les propositions inhumaines faites sur des enfants pauvres. Schvartz dans son dessin paru dans Charli hebdo en 2006 dénonce le chômage en ridiculisant son institution symbolique.
A la question du « peut-on rire de tout, Pierre Sankowski souligne qu’au même titre que l’art, l’humour est garanti par la liberté d’expression devant la Constitution Française. Ce qui a priori laisse entendre qu’aucun sujet ne puisse échapper à l’humour. Charles Beer dans son discours, est beaucoup plus tranché sur la question car il considère qu’il est nécessaire de rire sur « la mort », le « tragique » ou sur les sujets épineux. Jonathan Swift aborde avec ironie, un sujet tabou au 18ème siècle, à savoir le travail des enfants pauvres, ainsi que le cannibalisme. Schvartz quant à lui, illustre un fléau à la fois enjeu épineux du 21ème siècle, le chômage, sous un angle comique et dérisoire.
Il est important de rire de tout.
D’un point de vue personnel, Charles Beer insiste sur le fait que rire des fardeaux que l’on subit en tant qu’homme permet de relativiser, de prendre de la distance par rapport au tragique que l’on subit. Il donne l’exemple de Florence Aubenas qui à