Pouvoir exécutif sous la iiie république
Cependant, la IIIe République n’a réellement commencé que 5 ans plus tard, avec les lois constitutionnelles de 1875. Entre 1870 et 1875, la République est proclamée, mais l’Assemblée Constituante ne met en place que des institutions provisoires.
Le 7 février 1871, Thiers est nommé à la tête du pouvoir exécutif, sous l’autorité de l’Assemblée nationale, mais c’est l’amendement Wallon du 30 janvier 1875 qui, en prévoyant le mode d’élection du président de la République, établie en fait réellement la République. Ainsi, les lois constitutionnelles de 1875 seront votées et la IIIe République sera établie. Le régime qui est mis en place est un régime parlementaire. En effet, peu après la chute du second empire, le souvenir d’un seul « homme fort » est encore très présent. Cependant, ce régime est tout de même dualiste, c'est-à-dire qu’il existe des moyens d’action réciproque entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif afin d’assurer l’équilibre de ce régime. Il y a donc une séparation souple des pouvoirs.
Ainsi, comment expliquer que la IIIe République, ait fait du pouvoir exécutif, puissant parles lois constitutionnelles de 1875,un pouvoir qui est soumis au Parlement ?
La réponse peut s’orienter autour de deux axes, le pouvoir exécutif fort mais effacé par la pratique (I), et les tentatives de renforcement du pouvoir exécutif (II).
I_ Un pouvoir exécutif qui s’efface devant la pratique. La IIIe République, qui a mis en place le régime parlementaire dualiste, prévoit, en tout cas en théorie, un pouvoir exécutif égal au pouvoir législatif avec un exécutif bicéphale (A). Pourtant, en réalité, on assiste à un déséquilibre institutionnel avec une