Pour une participation active des enfants
Dès la naissance, l’enfant se situe dans un processus de croissance et de développement extrêmement rapide. A mesure qu’il grandit, l’enfant développe des facultés cognitives, physiques, sociales, émotionnelles et morales, dont l’acquisition influence la communication, le processus décisionnel, l’exercice du jugement, l’enregistrement et l’évaluation des informations, l’autonomie d’action et de décision, l’empathie, la conscience des autres et la prévoyance. Bien que l’être humain continu à se développer sa vie durant, toutes les sociétés reconnaissent une période de l’enfance au cours de laquelle les facultés des enfants sont perçues comme évolutives plutôt qu’accomplies.
L’enfance est perçue de façons extrêmement diverses à travers le monde. Il est impossible de trouver un consensus universel sur ce dont les enfants ont besoin pour un développement optimal, sur les environnements les plus aptes à répondre à ces besoins, et sur la forme et le niveau de protection appropriés à un âge spécifique.
L’enfance est une longue période de dépendance durant laquelle les enfants bénéficient passivement de la protection, de l’éducation, de la sagesse et des conseils des adultes, plutôt qu’ils ne participent et contribuent à leur environnement social.
Il existe des interprétations de l’enfance, en dépit de définitions divergentes dans toutes les sociétés, qui conduisent les adultes à voir les enfants à travers un ensemble d’idées préconçues qui dictent leur conduite à leur égard et leur jugement quant à leurs aptitudes. On a tendance à évaluer les compétences des enfants par rapport à une série de normes fixées par les adultes et à ne pas trouver les enfants à la hauteur au lieu d’apprécier ce qu’ils offrent en tant qu’enfants. Ces préjugés peuvent faire l’effet d’un filtre qui inhibe la faculté ou la volonté des adultes de voir ou d’apprécier ce que font les enfants, et limiter les possibilités de ces derniers d’acquérir les compétences nécessaires et