Pour les enseignants
Par Gérard Chauveau
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Une analyse précise de ce qui est à travailler dans l’apprentissage de l’écrit, dans l’organisation et le déroulement de cet enseignement.
On parle sans cesse et depuis toujours de l’apprentissage de la lecture comme si cet apprentissage était unique ou à une seule dimension (la lecture), comme si l’enfant qui apprend à lire était confronté à un seul objet d’apprentissage : le savoir-lire. En réalité, cet enfant apprenti lecteur est face à cinq objets d’étude.
Et, par conséquent, l’école et les maitres ont à traiter cinq objets d’enseignement :
[pic] Le code écrit : les correspondances grapho-phoniques, la combinatoire (l’assemblage des lettres–son), les règles graphiques (l’orthographe, au sens large). Le système d’écriture.
[pic] L’activité de lecture : les façons de faire et les procédés du lecteur, les opérations et les savoir-faire en jeu dans l’acte de lire. Le savoir lire.
[pic] L’activité de production écrite : les façons de faire et les procédés de l’écriveur, les opérations et les savoir-faire en jeu dans la production d’écrits. Le savoir écrire.
[pic] La culture écrite : l’accès aux objets culturels et aux pratiques culturelles de l’écrit (le livre, les journaux, la littérature enfantine, etc.), la fréquentation des « lettrés » (les habitués de l’écrit). Le monde écrit.
[pic] La pensée écrite : le mode de pensée, les outils et les méthodes de travail propre à l’écrit (faire une liste, un schéma, un résumé, chercher une réponse dans une encyclopédie, prendre des notes, etc.). L’écrit outil intellectuel.
L’ensemble de ces cinq objets peut être appelé l’écrit. L’apprentissage de la lecture (ce que je préfère appeler l’apprentissage de l’écrit) est donc constitué de cinq parties ou de cinq sous-apprentissages.
L’un est linguistique :
[pic] les connaissances sur le code écrit, sur la « mécanique » de la langue écrite.
Deux sont opérationnels :
[pic] le savoir – lire (savoir retraiter