Post modernisme
Dans la vague des désenchantés du modernisme, où le bonheur devait venir avec le progrès des sciences, apparaît une critique et un goût pour inventer autre chose. La vague de 1968 en est le reflet. La post-modernité est une remise en cause de la modernité. Elle ne rattache plus l’idée de progrès à un sens historique qui le justifie. Nietzsche est le premier à critiquer la modernité. C'est aussi lui qui a lancé la critique des interprétations de l'Histoire dans le "sens historique" de type hégélien ou chrétien et il a cherché à savoir ce qu'on pouvait tirer des études historiques pour la vie (seconde considération intempestive).
Par son côté visionnaire, Nietzsche est considéré comme le philosophe emblématique du XXe siècle. La fameuse querelle des Anciens et des Modernes dans laquelle avaient pris part Fontenelle et Voltaire, chantres du progrès par la raison et par les sciences et les arts, était vive au XVIIIe siècle. Les philosophes des Lumières s'étaient dressés face au despotisme spirituel et à l'intolérance de l'Eglise, cause de l'obscurantisme moyen-âgeux. Après la Révolution promise par les Lumières, le modernisme triompha. Mais l'ère moderne dérive à cause de l'inadéquation entre le progrès matériel et le progrès spirituel ou l'humain. Le postmodernisme fait donc suite au modernisme, en déclin. C'est un terme utilisé dans beaucoup de domaines tels que la philosophie, la sociologie, l'art, la littérature et la culture. S'il faut définir un post-modernisme dans les arts, ce serait un genre décalé, bizarre, sans goût, sans style. Le postmodernisme est donc une notion complexe, un ensemble d’idées, qui a émergé seulement comme champ disciplinaire dans le milieu des années 1980... Quand un philosophe se réfère à Nietzsche, c'est pour se placer dans les temps post-modernes. Pour certains, le "postmodernisme" est un concept qui correspond à l’expression d’un individualisme où les critères de la raison pure et des idéaux