politiques d'assimilation
Une politique d'assimilation proprement dite consiste à utiliser des moyens, généralement planifiés, en vue d'accélérer la minorisation ou la liquidation de certains groupes linguistiques. Une politique d'assimilation a recours à des moyens d'intervention énergiques tels l'interdiction, l'exclusion ou la dévalorisation sociale, parfois dans les cas extrêmes la répression et le génocide.
Il arrive qu'une politique d'assimilation présente des aspects plus acceptables. Il s'agit, par exemple, de proclamer l'égalité et d'accorder des droits linguistiques, mais en même temps de recourir à des pratiques niant systématiquement ces mêmes droits.
Les États suivants pratiquent à des degrés divers une politique d'assimilation:
- Afghanistan
- Birmanie
- Brésil (autochtones)
- Bosnie-Herzégovine
- Chypre (partie turque)
- Grèce
- Indonésie
- Irak
- Iran
- Irlande du Nord
- Kosovo
- Laos
- Libye
- Pakistan
- Région autonome zhuang du Guangxi (Chine)
- Région autonome de Mongolie intérieure (Chine)
- Région autonome ouïgoure du Xinjiang (Chine)
- Région autonome hui du Ningxia (Chine)
- Région autonome du Tibet (Chine)
- Syrie
- Timor oriental (ancienne province indonésienne)
- Thaïlande
- Transnistrie (Moldavie)
- Turkménistan
- Turquie
- Vietnam
Évidemment, cette politique est peu respectueuse de la protection des groupes linguistiques minoritaires et, de plus, elle risque de créer un état permanent d'animosité entre la majorité et le(s) groupe(s) minoritaire(s). Cependant, lorsque cette politique réussit, elle peut devenir, comme ce fut jadis le cas pour la France (l'Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, etc.), un puissant instrument de cohésion nationale en réalisant l'unité de l'État.
Dans les faits, tous les États pratiquent des formes de politique d'assimilation, notamment à l'égard des populations immigrantes. Dans ce cas, on parle de politique d'intégration, une façon plus