Politique économique et libre échange
Introduction :
Après Airbus en 2009, c’est Boeing qui, aujourd’hui, se voit bénéficier de 5,3 milliards de dollars de subventions qui ont pris la forme soutiens financiers à la recherche-développement de la part de la NASA. Cette mesure de l’Etat américain en faveur d’une de ces plus importantes multinationales met en lumière l’importante interaction présente entre politique industrielle, constituant l’ensemble des mesures prises par un gouvernement dans le but d’améliorer la compétitivité globale et sectorielle des entreprises industrielles du pays, et la notion de libre échange, correspondant à une doctrine économique visant à limiter tout obstacle à la circulation des biens, services ainsi que capitaux entre les économies nationales par le libre jeu de la concurrence. Dans le cas général, la mondialisation rend les marchés plus concurrentiels. Même si le nombre de firmes au niveau mondial est, du fait de restructurations, inférieur à la somme du nombre de firmes nationales présentes avant l'ouverture, chaque marché national a toute les chances d'accueillir un nombre plus élevé de firmes, nationales ou étrangères, et ainsi d’augmenter sa compétitivité. Néanmoins l'encouragement à la recherche et à l'innovation, le soutien aux PME / PMI (petites et moyennes entreprises / industries) ainsi qu’au développement local, l'aide aux entreprises et secteurs en difficulté (restructurations, conversions) et le soutien aux efforts de normalisation et de qualité par rapport aux normes européennes font que les politiques industrielles mises en place par l’Etat peuvent se montrer, dans certains cas, tout aussi efficaces. Toutes les grandes nations ont, à des degrés divers, mis en œuvre des politiques industrielles et pratiqué l’interventionnisme envers des entreprises.
Les politiques industrielles mises en place par les nations pour combler les faiblesses des entreprises nationales ont donc des incidences au niveau international