Politique publiques
L’usage des statistiques comme outil de rationalisation de l’action publique s’est progressivement rependu au sein des collectivités et plus généralement de l’Etat. L’article que j’ai choisi est tiré de « La Revue Française des Affaires sociales » et s’intitule « L’usage des statistiques : de l’aide à la décision à l’évaluation des politiques publiques ». Son auteure, Annie Fouquet, est actuellement inspectrice générale des affaires sociales et présidente de la Société française de l’évaluation. Elle a travaillé au sein de l’INSEE et dirigé le Centre d’études de l’emploi. Elle a été ensuite directrice au sein de la Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du ministère de l’emploi et de la solidarité de 2000 à 2005.
La problématique sous-jacente de l’article est la suivante : comment appréhender l’usage des statistiques au service de l’évaluation ?
De par l’étymologie du mot statistique, il existe un lien « congénital » entre statistiques et Etat. L’objectif premier était donc de « décrire ». Bien après est apparue la nécessité d’une nomenclature, une classification des descriptions pour rendre comparable et analysable ces descriptions. Nous sommes donc passés d’une nécessité de description à un impératif d’information et de classification de ces informations : les nomenclatures. Ce passage permet de limiter la complexité du réel. La construction des nomenclatures permet de « coder » le réel, selon les termes d’Annie Fouquet. Ensuite, il s’agit de « coordonner » les différentes nomenclatures afin de reconstruire le réel.
La recherche en sciences sociales nourrit les statistiques et les statistiques nourrissent les décisions publiques. L’économiste statisticien dispose d’un monopole de l’information auprès des décideurs. Ce pouvoir ne doit pas être