Polisario : Mokhtar o/Dadda
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Dans la deuxième partie, nous avons vu comment le F.Polisario a vu le jour dans la ville de Zouerate au Nord de la Mauritanie. Nous avons vu aussi le double jeu, cynique et sournois, du feu le Président Mokhtar Ould Daddah (Allah Yarhmou), profitant de la conception idéaliste, voire naïve, de El Welly Mustapha Sayed (Allah Yarhmou) relativement à l'avenir du Sahara Occidental, indépendant ou à l'intérieur d'une fédération, avec la Mauritanie. Ce double jeu a fini par se mettre à nu au grand jour avec l'accord tripartite de Madrid, le 14 novembre 1975, et ainsi imposer la fracture entre le Polisario et son parrain feu le Président Mokhtar Ould Daddah. Dans cette partie, j'aborderai sommairement l'état des lieux des parties: la Mauritanie et le F.Polisario, afin de montrer combien elles étaient mal outillées et préparées pour entrer dans cette maudite guerre. Par la suite j'aborderai le caractère tribal du nationalisme sahraoui, lequel, après la mort de El Welly Mustapha Sayed, fini par plonger le mouvement dans une guerre intestine entre ses tendances marocaines, algériennes, mauritaniennes et sahraouies: c'est la période de la grande purge contre les sahraouis d'origines mauritaniennes. I- Etat des lieux en Mauritanie au mois de novembre 1975 En 1975, la Mauritanie est un pays paisible. Des cultivateurs sur les berges du fleuve. Des nomades éleveurs dans les Hodhs et au centre, vivants au crochet d'une économie pastorale, laquelle est dépendante, à son tour, de la pluie et du beau temps. Dans le Nord, des ouvriers dévoués, à Nouadhibou et à Zouerate, qui, grâce à leur labeur, l'État mauritanien arrive à prouver et maintenir, symboliquement, son existence. Sur le plan des infrastructures, celles-ci sont à 95% inexistantes. La route de l'espoir, Nouakchott-Néma, est encore en chantier. La région du Nord, poumon de l'économie nationale, est complètement enclavée. l'Adrar et l'Inchiri n'en parlons pas. Bref, rien! Sur le plan des institutions, tout le monde est sardiné