Poesie lyrique
Parmi les thèmes privilégiés de la poésie lyrique, on compte l'amour, le temps, la mort, la nature, l'autre. Elle est le lieu où s'exprime toute la gamme des sentiments : joie, tristesse, espoir, désespoir, tendresse, révolte, etc., car elle dit les rapports avec le monde et avec les autres.
La poésie lyrique est souvent mélancolique, elle prête ses accords à l'homme écrasé par le chagrin (Hugo, Éluard), par une société et par une destinée qui engendrent les larmes (Apollinaire). Elle offre aussi sa parole pour redonner espoir (Éluard).
Ainsi par son étymologie même, le mot lyrisme confère à la poésie lyrique un rapport avec le chant et la musique : elle rythme l'émotion (rythme régulier ou emporté), elle joue sur les sonorités suggestives (assonances, allitérations). Même si progressivement, elle cesse d'être chantée et accompagnée musicalement, les poètes du XVIe siècle restent sensibles à la mélodie. Dès cette époque apparaît un autre sens de la poésie lyrique qui se développe au XVIIIe siècle et qui triomphe au XIXe siècle : celui de l'expression des sentiments personnels. Le XIXe siècle est le temps de l'exaltation du moi ; désormais la poésie suppose un énonciateur qui dit je. Le XXe siècle, enfin, propose une redéfinition du lyrisme dans l'exaltation d'un rythme personnel, et dans la recherche d'un nouveau langage poétique.
Je est le poète… le je du locuteur est multiple et devient le lieu de tous les je possibles : abstraction d'une parole intime où chacun peut se glisser pour y partager l'émotion.
Si du point de vue de l'énonciation cette poésie se définit par une forte inscription de la première personne (tu, toi, notre, vous), elle accorde souvent une place privilégiée à la deuxième personne. Tournée vers un(e) destinataire, elle nous invite alors à