Po social
Depuis plus de 20 ans, les politiques de lutte contre les exclusions sont au cœur de l’intervention publique.
Les sciences sociales définissent l’exclusion comme un phénomène relatif puisqu’on est toujours exclu par rapport à quelque chose mais c’est aussi un phénomène multidimensionnel et dynamique (exclusion nourrit l’exclusion qui se reconstruit en permanence – on est pris dans un mécanisme qui va nous exclure) visant notamment une fragilisation du lien social.
Du côté politique, depuis les années 1980 marquée par une hausse importante du chômage, l’exclusion est assimilée au non emploi et à la pauvreté qu’il génère. Notons que selon l’INSEE, les ménages pauvres sont ceux qui vivent au dessous du seuil de pauvreté soit avec moins de 50% du revenu médian. [Ce n’est donc pas concrètement l’exclusion qui est comptabilisée mais la pauvreté. Exclusion s’envisagerait selon différents critères : lien social, territoire, trajectoire, identité] Cela représente entre 4 et 8 millions de personnes considérées en situation d’exclusion.
Si dans les années 70 on considérait que l’Etat Providence suffisait à lutter contre l’exclusion, dans les années 1980, les associations humanitaires ont dénoncé les effets néfastes de la crise plaçant une tranche de la population dans une situation d’extrême précarité, et demandé que des mesures soient prisent. En 1984, un programme d’action contre la précarité est mis en place. Les associations se positionnent également en faveur de la création d’un revenu minimum global. Cette position est symbolisé par les rapports OHEIX (1981) et WRESINSKI (1987). Cela nous conduira en 1989 à la création du Revenu Minimum d’Insertion. Ce revenu minimum a un rôle de « filet de sécurité », il doit permettre d’apporter un revenu au plus démunie mais doit également leur permettre de se réinsérer. Près de 10 ans après la création du RMI, les politiques de luttes contre l’exclusion tendent à changer de manière d’intervenir en prenant en compte