Plus c’est proche, plus c’est grave ?
A priori non, évidemment, et pourtant… J’ai remarqué ces derniers jours que l’on a tendance à beaucoup plus s’émouvoir d’un fait qui s’est produit près de chez nous plutôt qu’à un autre, souvent plus grave, mais qui se passe dans un pays assez éloigné. Par exemple, écoutez les discussions autour de la machine à café au travail, elles porteront beaucoup plus sur la mort, certes tragique, d’une personne qui a pu être assassiné en France que sur les dizaines de personnes qui meurent sous le feu des balles d’une armée au service d’un gouvernement totalitaire qui tente d’étouffer chaque petit vent de liberté qui souffle dans son peuple.
Je vous dis cela car, aujourd’hui, 20 Mars 2012, on parle énormément dans tous les médias nationaux d’une série d’assassinat qui a eu lieu près de Toulouse, faisant 6 victimes, et de l’accident d’un car d’écoliers belges, en Suisse, rentrant d’une classe d’hiver, qui a fait 28 morts. Loin de moi l’idée de dire que cela n’est pas grave ou attristant, mais la sur-médiatisation de ces évènements a tendance à me dégouter profondément. En quoi cela, est-il plus grave et mérite-t-il plus d’attention que la situation du peuple Syrien, exécutés par centaines, qui tente de contester le règne de leur dirigeant qui les prive de liberté depuis des années.
Mais à qui la « faute » ? En réalité, on réagit et donc on parle surtout des sujets qui sont traités par les médias, et plus ils sont traités, plus on en parle. Les médias répondent à cela, officieusement, qu’ils fournissent l’actualité qu’attendent leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Donc on se retrouve un peu dans le problème de l’œuf et de la poule (enfin, on en reparlera du rôle des médias, il y a beaucoup à dire aussi).
Posons-nous la question, la vie d’un Homme est-elle, à nos yeux, plus importante lorsque cela concerne des français ?
En