Plus un sport s'apprend tôt, mieux il sera pratiqué.
A tort ou à raison, faut-il « prendre les sportifs au berceau » dans l’espoir d’en faire des graines de champions ? En la matière, tout est question de maturité physiologique et psychologique, lorsqu’il s’agit d’apprécier l’âge idéal pour débuter une activité sportive en compétition. Il apparait que dans les disciplines sportives à caractère essentiellement technique, comme la natation ou la gymnastique, les sportifs de haut niveau sont, la plupart du temps, « tombés dans la marmite » prématurément. A contrario, dans les disciplines d’endurance ou les sports collectifs, les champions n’ont pas forcément « chaussé leurs crampons » dès le plus jeune âge.
Déjà au XVIIème siècle Pierre Corneille prétendait qu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Pourtant, ce dramaturge français semblait ignorer, à l’époque, les lois élémentaires de la physiologie appliquées à l’effort qui mettent en évidence des paramètres tempérant cette péremptoire affirmation. Ainsi, la canadienne Isabelle Samyn–Bazin, Docteur en psychologie et psychopathologie, met-elle en exergue que l’acquisition des premières habiletés psychomotrices se situe entre l’âge de dix-huit mois et de quatre ans. C’est à cette période du développement de l’enfant que les petits nageurs ou les petits gymnastes, dont la carrière ne dépasse pour ainsi dire jamais la trentaine, ont tout intérêt à prendre les « bonnes habitudes » dans le bassin ou aux agrès. Georges Leekens, l’entraîneur de l’Excelsior de Mouscron, à l’époque où le club évoluait encore en première division, avait mis l’accent sur l’importance de la formation des jeunes, et plus particulièrement sur celle des préminimes : « C’est pour cette raison qu’au sein du projet du Futurosport, nous voulons inculquer, dès le plus jeune âge, le respect des règles du jeu et du fair-play. » On observe ainsi que les écoles de jeunes rencontrent de plus en plus